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Samba Reggae, un peu d'histoire

SALVADOR DE BAHIA, berceau de la culture Afro-Brésilienne

La musique est communément le moyen d’expression le plus employé au Brésil. Cette universalité est directement issue de la « culture noire » longtemps dénigrée au temps de l’esclavage, et qui aujourd’hui s’affirme de plus en plus chaque jour.

A l'époque de l’esclavage, les colons ont déporté des millions d'africains venant principalement des régions du Mozambique, de la Guinée et d'Angola, communément appelé le "commerce triangulaire". 

Beaucoup d'esclaves ont tenté de s'affranchir. Ils se regroupaient dans les Quilombolos (cf                                        ) ou dans les Irmandade (confrérie d'association religieuse laïque) où ils pouvaient s'exprimer, à travers leur culture, leur musique, meur dans et leur combat.

 

Les origines du Samba Reggae

 

Le samba-reggae est issu de la région de Salvador de Bahia où se regroupe la plus forte population afro-brésilienne du pays. Le samba reggae est un genre musical, mélange de Samba du Brésil, de reggae et d'autres rythmes africains. Ce qui lui confère un aspect très festif et dansant. 

Deux grandes écoles de samba-reggae (ou Blocos Afro) se distinguent à Salvador, Ilé Aiyé et Olodum : 

 

Ilé Ayié voit le jour en 1974 véhiculant un discours assez radical interdisant son accès aux blancs et aux métisses. Depuis, ce groupe s’est ouvert et de nombreux « mestres » officient en Europe. Ils sont à l’origine d’un projet visant à regrouper des européens pour défiler à Salvador de Bahia.

Olodum est un groupe culturel brésilien de la communauté noire de Salvador. Il a été fondé en 1979 par un groupe d'habitants du quartier de "Pelourinho" dans le but de participer au carnaval en tant que "bloco organisme".  Son principal objectif est la lutte contre le racisme, la promotion et le soutien à la communauté afro-brésilienne. Le groupe participe activement au carnaval de Salvador. Le groupe de musique a collaboré avec de grands artistes internationaux comme Jimmy Cliff ou Michael Jackson (They Don't Care About Us).

De ces blocos afro naîtra le carnaval de Bahia, fierté du peuple bahianais. Ces deux emblèmes du samba-reggae (puis d’autres par la suite, comme Dida, groupe exclusivement féminin) se sont aussi donnés une mission éducative et sociale. Ils ont créé des écoles et des centres sociaux ouvrant ainsi l’accès au savoir à des jeunes issus des favelas ou des quartiers pauvres. Lorsque l’on fait partie d’un « bloco », on représente une seule entité solide, et fière de ses couleurs, de ses origines, et portant le message du partage, de la mixité et de la lutte contre le racisme.

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Ilê Ayié

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Olodum

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